Construire sa propre maison préfabriquée au Québec, c’est un rêve accessible… à condition de bien planifier chaque étape. Entre le financement, l’achat du terrain, les permis, la préparation du chantier et l’assemblage, il est facile d’oublier certains détails importants qui peuvent faire dérailler le budget ou le calendrier.
Dans ce guide, nous vous présentons les 16 étapes essentielles pour réussir votre autoconstruction, du premier appel à la banque jusqu’aux finitions extérieures.
⚠️ Avis important
Ce guide est informatif seulement. Les coûts, normes et règlements varient selon la région et le projet. Validez toujours vos décisions avec des professionnels qualifiés et les autorités compétentes. Collection Immobilière n’assume aucune responsabilité quant à l’usage de ces informations.
1. Préautorisation hypothécaire (financement)
La première étape consiste à obtenir une préautorisation hypothécaire auprès de votre institution financière. Cette démarche certifie votre capacité d’emprunt en fonction de vos revenus, dettes, mise de fonds et du projet envisagé. C’est une bonne pratique qui permet de connaître exactement le budget dont vous disposez pour votre maison avant d’acheter un terrain ou de signer un contrat.
Ainsi, vous éviterez de vous retrouver avec un terrain sans avoir les moyens financiers de construire la maison souhaitée. Il est fortement recommandé d’avoir en main une lettre de préautorisation avant d’entamer toute autre démarche. Vous pouvez faire ces démarches directement avec votre banque ou en étant accompagné par un courtier hypothécaire.
D’ailleurs, certains courtiers hypothécaires connaissent parfaitement les réalités du financement des projets de maisons usinées, ce qui peut grandement faciliter vos démarches. C’est le cas de notre partenaire Apoint Hypothèques, dont l’expertise vous aide à obtenir rapidement les meilleures conditions adaptées à votre budget et à votre projet.
👉 Prendre rendez-vous avec un courtier Apoint
Sources:
2. Achat du terrain
Une fois votre budget fixé, la deuxième étape est l’achat du terrain. Au Québec, les prix varient beaucoup selon la taille, l’emplacement et les services disponibles : comptez environ 30 000 $ pour un lot rural éloigné et plus de 200 000 $ pour un terrain bien situé en banlieue prisée.
Avant d’acheter, vérifiez toujours le zonage et les règlements municipaux pour confirmer que vous pourrez y construire la maison souhaitée. Un terrain desservi (raccordé à l’aqueduc et aux égouts) est plus simple à développer, car il dispose déjà de ces connexions. Plus coûteux, il vous évite toutefois d’installer vous-même les infrastructures.
À l’inverse, un terrain non desservi nécessite :
-
Un puits artésien (environ 10 000 $, selon profondeur et sol) pour l’eau potable.
-
Une fosse septique avec champ d’épuration (environ 25 000 $ en 2021), dont le type dépendra d’une étude de sol obligatoire.
La présence ou non de services municipaux influence donc fortement le budget et les travaux à prévoir. Pensez aussi à vérifier l’accès à l’électricité (réseau Hydro-Québec), à Internet et aux télécommunications, surtout en milieu rural.
Type de terrain | Travaux nécessaires | Coût indicatif | Notes |
---|---|---|---|
Desservi (aqueduc et égouts municipaux) | Raccordement à l’aqueduc et aux égouts | Inclut dans frais de connexion municipaux (quelques centaines à quelques milliers $) | Plus simple et rapide à développer |
Non desservi | Puits artésien (~10 000 $) + fosse septique avec champ d’épuration (~25 000 $) | Environ 35 000 $ à prévoir en plus du prix du terrain | Exige une étude de sol obligatoire |
Prix du terrain | ≈ 30 000 $ en rural éloigné à 200 000 $+ en banlieue prisée |
💡 Vous cherchez le terrain idéal pour votre maison préfabriquée ? Remplissez notre formulaire et recevez rapidement, sans frais, des options qui correspondent à vos critères.
Sources:
3. Arpentage et plan d’implantation
Une fois le terrain acheté, la prochaine étape consiste à faire appel à un arpenteur-géomètre pour réaliser un certificat d’implantation (ou plan d’implantation). Ce document officiel précise et marque l’emplacement exact où sera construite la maison, en respectant les limites de propriété et les marges réglementaires.
Dans de nombreuses municipalités, ce plan est exigé pour l’obtention du permis de construction, afin de vérifier la conformité au zonage et aux règlements locaux. L’arpenteur procède alors au piquetage du terrain et prépare un plan indiquant l’orientation de la maison, évitant ainsi tout empiétement accidentel sur les lots voisins.
Côté budget, les tarifs varient selon la localisation, la complexité du terrain et la firme choisie :
-
En milieu urbain, un certificat de localisation seul tourne autour de 1 500 $.
-
Un certificat d’implantation avec localisation pour une maison isolée se situait autour de 1 760 $ il y a quelques années.
-
En 2025, le Guide des tarifs de l’Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec suggère environ 2 300 $ (taxes en sus) pour un service complet d’implantation et d’arpentage d’une maison unifamiliale. Les prix observés oscillent généralement entre 1 000 $ et 2 000 $, voire plus selon les cas.
💡 À retenir : l’arpenteur pourra également produire un nouveau certificat de localisation à la fin des travaux, actualisant l’état du lot avec la maison construite. Ce document est souvent requis pour un financement hypothécaire ou lors d’une revente.
Sources :
4. Permis et frais administratifs
Avant de débuter la construction, il est obligatoire d’obtenir un permis de construction auprès de votre municipalité et d’acquitter les frais administratifs correspondants. Chaque ville a ses propres règles et tarifs. En général, il faut fournir les plans de la maison, le plan d’implantation préparé par l’arpenteur-géomètre et tout autre document exigé, puis payer les frais avant le début des travaux.
Le coût du permis peut être forfaitaire ou calculé en fonction de la valeur ou de la superficie du projet. Par exemple, à Montréal, le tarif minimal pour un permis résidentiel était d’environ 164 $ en 2020, ou 9,80 $ par tranche de 1 000 $ de travaux, avec un plancher avoisinant 868 $ par logement. Ailleurs, certaines municipalités fixent un forfait (ex. : 150 $ ou 500 $) auquel s’ajoute un montant par mètre carré ou selon la valeur des travaux. En pratique, prévoyez quelques centaines de dollars au minimum pour cette étape.
En plus du permis, d’autres frais administratifs sont à intégrer à votre budget :
-
Frais de notaire et enregistrement : lors de l’achat du terrain, les frais de notaire représentent généralement 1 % à 1,5 % du prix de vente (taxes et déboursés inclus). À cela s’ajoutent les droits de mutation (“taxe de bienvenue”) et autres frais liés à l’acquisition. Par exemple, pour un terrain à 100 000 $, le coût total peut atteindre 4 000 $ à 5 000 $. Des frais notariés peuvent aussi survenir plus tard, par exemple lors de la mise en place d’une hypothèque pour financer la construction.
-
Raccordement Hydro-Québec : si une ligne électrique passe déjà près de votre terrain, les frais de branchement sont d’environ 360 $ (prolongement jusqu’à votre entrée) plus 85 $ pour l’installation initiale. Si aucune ligne n’est à proximité, il faudra peut-être installer des poteaux supplémentaires (environ 3 000 $ à 5 000 $ par poteau). Un maître-électricien devra aussi prévoir une entrée électrique 200 A et coordonner avec Hydro-Québec, souvent dans un forfait global (ex. : 1 500 $ pour raccordement et installation du mât d’entrée).
-
Autres frais d’ouverture de dossiers : selon le projet, cela peut inclure la demande de branchement à l’aqueduc/égouts (si le terrain est desservi), les frais de lotissement ou d’enregistrement cadastral, une assurance chantier (vivement recommandée par la RBQ), ou encore la taxe pour un Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), si applicable.
Type de frais | Description | Coût indicatif |
---|---|---|
Permis de construction | Tarif fixe ou calculé selon valeur/superficie. Ex.: Montréal ≈ 868 $ minimum par logement | 150 $ à 1 000 $+ |
Frais notariés & droits de mutation | 1 à 1,5 % du prix du terrain + « taxe de bienvenue » | Ex.: 4 000 $ à 5 000 $ pour un terrain à 100 000 $ |
Raccordement Hydro-Québec | Branchement de base ≈ 360 $ + 85 $ installation; poteau supplémentaire ≈ 3 000 à 5 000 $ | 360 $ à 5 000 $+ |
Autres frais | Branchement aqueduc/égouts, assurance chantier, frais de lotissement, PIIA, etc. | Variable |
💡 En résumé : entre le permis, les frais notariés, les branchements aux services publics et les divers frais administratifs, prévoyez généralement 2 000 $ à 5 000 $ (voire plus selon la complexité du projet). Mieux vaut prévoir un budget légèrement supérieur pour éviter les mauvaises surprises.
Sources :
- Banque National
- Montreal.ca
- carignan.quebec
- Hydroquebec.com
- Mathieubargouin.ca
- Quebecelectricien.com
6. Excavation et remblaiement
L’excavation marque le début concret de la construction sur votre terrain. C’est une étape clé qui prépare l’emplacement des fondations et influence directement la solidité et la durabilité de la maison. Elle comprend plusieurs volets :
-
Creusage des fouilles
Selon le type de fondation prévu (sous-sol complet, vide sanitaire ou dalle sur sol), on creuse le volume nécessaire en suivant le plan de l’ingénieur. Pour un sous-sol, on excave généralement sur toute l’empreinte de la maison, à 4-5 pieds sous le niveau du sol fini (ou plus pour atteindre la profondeur hors gel). Le garage, s’il n’a pas de sous-sol, peut être creusé moins profondément. -
Gestion des déblais
L’excavation génère un important volume de terre. Une partie sert au remblaiement autour des fondations, mais le surplus doit être évacué par camion ou déplacé ailleurs sur le terrain. Si la terre est impropre au remblai (argile, tourbe), elle doit être remplacée par un matériau granulaire compactable. Le transport et l’élimination représentent un coût à prévoir. -
Drainage et égouttage
Avant de couler les fondations, on installe le drain de fondation (drain français) autour des semelles. Ce tuyau perforé, protégé par pierre nette et membrane géotextile, évacue l’eau vers un égout pluvial, un puits absorbant ou une pente naturelle. On profite aussi de cette étape pour prévoir l’emplacement d’un éventuel sump pump (puits de captation) si nécessaire. -
Tranchées pour les services
On creuse également les tranchées techniques :-
Fosse septique et champ d’épuration (terrain non desservi)
-
Conduite d’eau depuis un puits
-
Connexion électrique souterraine
-
Branchement à l’aqueduc et à l’égout municipal, si disponibles
Les prévoir dès l’excavation permet d’éviter des reprises coûteuses plus tard.
-
-
Remblayage
Après le coulage des fondations et leur prise, on remblaie autour avec le matériau adéquat (gravier/pierre nette près des drains, puis terre compactée jusqu’au niveau fini). Une pente douce doit être formée pour éloigner l’eau de la maison. En hiver, des mesures spéciales (chauffage, isolation temporaire) peuvent être nécessaires pour éviter le gel sous les semelles.
Coûts
Le prix varie selon la taille de la maison, la profondeur du sous-sol, la nature du sol (sol rocheux plus coûteux à excaver), et la gestion des déblais. Comptez de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers de dollars selon l’ampleur du projet.
Sources:
7. Fondations
Les fondations sont l’élément structurel qui supportera l’ensemble du poids de la maison. Elles doivent être conçues et construites avec précision, en tenant compte du type de sol et du climat (notamment la profondeur hors gel au Québec).
Pour une maison préfabriquée comme pour toute construction, deux grandes familles de fondations existent :
-
Béton armé (avec sous-sol, vide sanitaire ou dalle sur sol)
-
Pieux (métalliques vissés ou pieux de béton)
Le choix dépendra de votre projet, des caractéristiques du terrain et des recommandations de l’ingénieur en structure.
1. Les fondations en béton armé (cas le plus courant en autoconstruction)
- Coffrage et coulage
Après l’excavation, on installe le coffrage pour les semelles et murs de fondation. Pour un sous-sol, on coule d’abord les semelles, puis on érige les coffrages et on coule le béton des murs (épaisseur courante : 8 à 10 pouces). Les ancrages (tiges d’armature ou boulons J) sont intégrés pour fixer la charpente ou les modules préfabriqués. - Imperméabilisation et isolation
Une fois les coffrages retirés, on applique un enduit imperméabilisant (goudron ou membrane) sur la face extérieure. Des panneaux isolants rigides sont souvent ajoutés pour améliorer l’efficacité énergétique, surtout si le sous-sol sera chauffé. Pour une dalle monolithique, l’isolant est placé sous la dalle afin d’éviter le gel. - Dalle de sous-sol
Le plancher en béton repose sur une couche de gravier compacté, un pare-vapeur et l’intégration préalable de la plomberie brute (drains, évacuations). La dalle fait généralement 3 à 4 pouces d’épaisseur et est finie à la truelle mécanique. - Saison et délais
On privilégie un coulage hors période de gel intense. En hiver, il faut chauffer et protéger le béton. La cure idéale est de 28 jours avant de charger la fondation, même si les travaux peuvent continuer prudemment après quelques jours.
2. Les fondations sur pieux
Les pieux métalliques galvanisés ou en béton sont enfoncés ou vissés jusqu’à atteindre un sol porteur. Cette méthode est courante pour :
-
Petites maisons et chalets
-
Extensions
-
Constructions sur sols instables ou roc affleurant
-
Projets où l’on veut éviter le creusage d’un sous-sol
Dans le contexte du préfabriqué, certains fabricants proposent des modèles sur pieux ou vide sanitaire, surtout pour les chalets ou maisons secondaires.
3. Coût indicatif
Le coût des fondations varie selon le périmètre, la superficie et le type choisi. Pour des murs en béton, prévoyez généralement entre 20 000 $ et 40 000 $ (montant indicatif, pouvant fluctuer selon le projet). Les pieux vissés peuvent revenir légèrement moins cher en matériel, mais exigent une structure de plancher adaptée, ce qui peut réduire l’écart de prix.
Pensez à inclure dans ce poste :
-
La location d’une pompe à béton (si le camion ne peut accéder directement au site)
-
Les armatures d’acier
-
La main-d’œuvre spécialisée
Sources:
8. Livraison et assemblage du préfab
Une fois la fondation prête, votre maison préfabriquée peut être livrée sur le chantier. Les modules arrivent sur des camions spécialisés, généralement en plusieurs sections (par exemple, deux moitiés pour un plain-pied ou plusieurs modules pour une maison à étage). La livraison est planifiée à l’avance et synchronisée avec la disponibilité d’une grue et de l’équipe de montage. La grue décharge les modules et les place directement sur les fondations, où ils sont fixés et assemblés.
Dans la majorité des cas, le constructeur coordonne la livraison, la location de la grue et l’installation, afin que vous n’ayez pas à gérer ces étapes techniques. Les modules sont conçus pour s’emboîter au millimètre près, ce qui permet, en une seule journée, de mettre la maison “hors d’eau, hors d’air” – un gain de temps considérable par rapport à une construction traditionnelle.
Une fois les modules en place, l’équipe complète les jonctions entre les murs, planchers et toiture, installe les éléments qui ne pouvaient être transportés déjà fixés (ex. : cage d’escalier, certaines sections de toiture), puis finalise les raccordements de plomberie et d’électricité. Les finitions intérieures et extérieures sont ensuite réalisées en quelques semaines.
Bon à savoir : La fondation doit être prête et conforme avant la livraison. Il est fortement recommandé de faire vérifier les dimensions et le niveau par un professionnel avant la date prévue, afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Chez Collection Immobilière, nous vous aidons à trouver les bons fournisseurs et les bons fabricants afin d’optimiser votre budget et d’éviter les dépenses inutiles.
De la préparation du terrain à la coordination avec le constructeur, nous vous accompagnons à chaque étape pour que la livraison et l’installation de votre maison préfabriquée se fassent efficacement, sans stress et au meilleur coût.
📌 Prêt à passer à l’étape suivante ?
Découvre comment on peut t’accompagner pour concrétiser ton projet d’autoconstruction préfabriquée dès maintenant !
9. Raccordement aux services
Une fois la maison installée, il faut la raccorder aux différents services essentiels (eau, égouts, électricité, etc.). Cette étape varie selon que le terrain est desservi ou non.
Terrain avec services municipaux
Il faut raccorder la maison à l’aqueduc municipal pour l’arrivée d’eau potable et au réseau d’égouts pour l’évacuation des eaux usées. Ces travaux, qui doivent respecter les normes en vigueur, sont généralement réalisés par un plombier accrédité ou un entrepreneur civil.
Concrètement, la conduite d’eau municipale est prolongée jusqu’à l’entrée d’eau de la maison, avec installation d’un compteur si requis, tandis que la sortie d’égout (au sous-sol ou au vide sanitaire) est reliée au réseau sanitaire municipal. Dans certaines municipalités, des frais de connexion — parfois forfaitaires — s’appliquent pour une nouvelle construction.
En parallèle, le raccordement électrique est effectué : le fournisseur d’électricité relie l’entrée électrique du panneau principal au réseau, par ligne aérienne ou câble souterrain selon la configuration. Si un réseau de gaz naturel est disponible, la connexion est réalisée à cette étape pour alimenter un système de chauffage, un chauffe-eau ou une cuisinière.
Terrain sans services
Sur un terrain non desservi, il faut mettre en service les installations autonomes prévues.
-
Eau potable : le puits artésien, foré auparavant, est équipé d’une pompe submersible reliée à la maison par une conduite et un câble électrique. Un réservoir de pression à l’intérieur assure la distribution d’eau. Le chauffe-eau (électrique, au gaz ou thermopompe) est ensuite installé pour fournir l’eau chaude.
-
Eaux usées : la fosse septique et le champ d’épuration sont raccordés à la plomberie. Le tuyau d’évacuation principal (souvent 4 pouces) sort vers la fosse, avec un évent sur le toit pour la ventilation. Ces installations doivent respecter le règlement environnemental Q-2, r.22 au Québec et peuvent nécessiter une inspection. Le type de traitement final (champ conventionnel ou système secondaire avancé) dépend des résultats de l’étude de sol.
-
Électricité et autres services : le branchement se fait au réseau public si possible. En région isolée, on peut envisager un système solaire ou une autre source d’énergie, bien que ce soit moins courant. Selon les besoins, il est aussi possible d’installer une antenne pour Internet rural ou de se connecter à un réseau de câblodistribution.
Responsabilités et budget
Dans la plupart des cas, les travaux de raccordement ne sont pas inclus dans le prix de base d’une maison préfabriquée. Ils sont à la charge du propriétaire ou d’entrepreneurs spécialisés. Il faut donc prévoir la coordination avec un maître-électricien pour le branchement final du panneau électrique, ainsi qu’avec un plombier pour raccorder l’entrée d’eau et la sortie d’égout (ou le puits et la fosse septique sur un terrain autonome).
Les coûts peuvent varier considérablement :
-
Terrain desservi : quelques milliers de dollars suffisent généralement, car les branchements sont courts et simples.
-
Terrain non desservi : le forage d’un puits (environ 10 000 $) et l’installation d’un système septique (environ 25 000 $) représentent des investissements majeurs à intégrer au budget global.
Ces dépenses d’infrastructure privée sont souvent sous-estimées par les autoconstructeurs, mais elles peuvent avoir un impact important sur le coût final du projet.
Conseil
Avant de recouvrir ou mettre en service les installations, faites-les inspecter : test de qualité et de débit du puits, vérification de l’étanchéité des raccords d’égout, approbation municipale des branchements… Autant de vérifications qui évitent des corrections coûteuses par la suite.
Raccordement aux services pour une maison préfabriquée au Québec
Comparatif des travaux et coûts pour raccorder une maison préfabriquée selon que le terrain est desservi ou non desservi.
Type de terrain | Travaux de raccordement | Coûts indicatifs | Contraintes / Notes | Vérifications à faire |
---|---|---|---|---|
Desservi (aqueduc & égouts municipaux) | Prolonger l’aqueduc et l’égout jusqu’à la maison; entrée électrique (aérienne ou souterraine); compteur d’eau si requis; raccord gaz naturel si disponible. | Généralement quelques milliers de dollars (frais de connexion municipaux + électricien). Branchement Hydro : ~360 $ + 85 $ installation; poteau additionnel : ~3 000–5 $. |
Travaux plus simples et rapides; coordination avec plombier/électricien licenciés RBQ. | Approbation municipale des branchements; conformité aux normes locales; pente d’évacuation adéquate. |
Non desservi (autonome) | Forage d’un puits artésien + pompe & réservoir; fosse septique + champ d’épuration; raccordement électrique (réseau public ou solution autonome). | Puits ~10 000 $ (selon sol/profondeur). Systeme septique ~25 000 $. Coûts d’installation et inspections à prévoir. |
Étude de sol obligatoire; respecter le règlement Q-2, r.22; possible inspection; délais et logistique supérieurs. | Test de potabilité et de débit du puits; vérification étanchéité des raccords; approbation municipale/ENV si applicable. |
À retenir : ces travaux sont rarement inclus dans le prix de base d’une maison préfabriquée. Prévoyez la coordination avec un maître-électricien et un plombier, et ajoutez une marge au budget pour imprévus.
Sources :
10. Électricité et plomberie dans une maison préfabriquée
Après l’assemblage d’une maison préfabriquée, il reste à finaliser l’électricité et la plomberie intérieures. L’ampleur de ces travaux dépend fortement du type de préfabrication choisi : modulaire, en panneaux ou en kit.
Électricité
-
Maison modulaire : Le panneau électrique principal (souvent 200 A) et une partie du câblage sont installés en usine. Sur le chantier, l’électricien n’a plus qu’à raccorder l’entrée électrique, relier les circuits entre les modules et brancher les prises, interrupteurs, luminaires et électroménagers restants.
-
Maison en panneaux ou en kit : Aucun fil n’est pré-installé. L’électricien doit tirer tous les circuits, installer le panneau, passer les câbles dans murs et plafonds, poser boîtes électriques, prises et interrupteurs, puis tout raccorder au réseau, comme pour une maison traditionnelle.
Plomberie
-
Maison modulaire : La majorité des conduites (PEX ou cuivre) et certains appareils sanitaires peuvent être installés en usine. Sur place, le plombier raccorde les segments entre modules, branche aux sources d’eau et au système d’égouts, puis installe chauffe-eau, toilettes, lavabos, douche ou bain si nécessaire.
-
Maison en panneaux ou en kit : Toute l’installation est faite après le montage de la structure. Le plombier installe l’ensemble des tuyaux, appareils et raccordements. Dans un kit, les matériaux peuvent être fournis, mais la pose est faite sur place.
Réglementation (RBQ)
Au Québec, seuls des professionnels licenciés peuvent réaliser ces travaux.
-
Un particulier ne peut pas installer lui-même tout le système électrique ou sanitaire, sauf s’il possède une licence RBQ appropriée.
-
Le raccordement final, les installations principales et la finition doivent être confiés à un maître-électricien et à un plombier qualifié.
Astuce pratique
Avant de fermer les murs, profitez-en pour intégrer :
-
Conduits d’aspirateur central
-
Câblage domotique ou réseau informatique
-
Prises pour borne de recharge ou système audio intégré
Ces ajouts sont plus simples et économiques à prévoir avant la finition intérieure.
Coûts estimatifs (maison neuve standard)
-
Électricité : 8 000 $ à 15 000 $
-
Plomberie : 10 000 $ à 15 000 $
Les prix varient selon la superficie, le nombre de salles de bain, le degré de préfabrication et la région. Toujours demander plusieurs devis pour comparer.
Sources :
11. Sous-sol (souvent brut au départ)
Dans une construction neuve, et particulièrement dans le cas d’une maison préfabriquée, il est courant que le sous-sol soit livré à l’état brut. Concrètement, cela signifie que vous retrouvez les fondations et la dalle de béton apparentes, avec éventuellement les poteaux de soutien, murs porteurs ou poutres déjà en place, mais sans cloisons intérieures, revêtements muraux ni planchers.
De nombreux acheteurs choisissent cette option afin de réduire le coût initial et de reporter l’aménagement à plus tard, lorsque le budget le permettra. Certains fabricants incluent tout de même certains éléments de base, par exemple l’escalier menant au sous-sol et ses cloisons en gypse. Le reste de l’aménagement demeure cependant à la discrétion du propriétaire.
Finir un sous-sol implique généralement la construction des cloisons pour créer les pièces, l’ajout d’isolant et de pare-vapeur aux murs, l’installation du gypse, le tirage des joints et la peinture, puis la pose du plancher, des portes, moulures et prises électriques. Si vous prévoyez y aménager une salle de bain ou une buanderie, il est essentiel d’anticiper les raccordements. Les sorties de plomberie doivent être installées avant de couler la dalle, faute de quoi il faudra casser le béton pour les ajouter, ce qui complique et renchérit les travaux.
Du côté du budget, l’aménagement complet d’un sous-sol peut facilement représenter entre 20 000 $ et 40 000 $, selon les matériaux choisis et le nombre de pièces à créer. Ainsi, une maison annoncée à 250 000 $ « excluant le sous-sol » pourrait coûter beaucoup plus une fois ce dernier entièrement aménagé.
En résumé, opter pour un sous-sol brut permet de respecter son budget à court terme, mais implique de prévoir des travaux et des dépenses supplémentaires à moyen ou long terme. Certains propriétaires choisissent de ne finir qu’une partie, par exemple une salle familiale, et de laisser le reste en rangement brut. Quelle que soit votre approche, assurez-vous de respecter les normes en vigueur, notamment la hauteur sous plafond, la présence de fenêtres de sortie (egress) dans les chambres et une ventilation adéquate.
12. Finitions intérieures
Une fois la structure montée et les principaux systèmes installés, il reste à réaliser les finitions intérieures pour rendre la maison habitable et esthétiquement complète.
Dans une maison préfabriquée, certaines finitions peuvent déjà être bien avancées en usine (par exemple, cloisons de gypse posées et parfois peintes). Cependant, les jonctions entre modules et divers détails sont complétés sur le chantier.
1. Tirage de joints et peinture
-
Jonctions : Les raccords de gypse entre modules sont complétés sur place avec bandes, composé à joints et ponçage.
-
Peinture : L’usine applique souvent un apprêt, mais la peinture finale se fait après le tirage de joints.
-
Vérification : Certains fabricants n’incluent pas ces travaux (ex. : St-Jacques les exclut du prix de base). Assurez-vous de vérifier vos inclusions/exclusions.
2. Boiseries et moulures
-
Éléments concernés : Cadrages de portes et fenêtres, plinthes, corniches, escaliers (rampe ou demi-mur), habillage autour des foyers.
-
Livraison et installation : Plusieurs fabricants fournissent les portes intérieures et moulures dans le prix de base. Leur installation finale se fait souvent après la peinture.
3. Salles d’eau et rangements
-
Pose des vanités, miroirs, accessoires (porte-serviettes, etc.).
-
Aménagement des garde-robes (tringles, tablettes) et armoires de rangement.
-
Finalisation des petites pièces comme les salles d’eau du rez-de-chaussée.
4. Couvre-planchers
-
Les revêtements de sol sont installés après la peinture et les moulures, pour éviter toute détérioration (voir étape 14 du processus global).
5. Autoconstruction et économies possibles
-
Les finitions sont souvent la partie la plus accessible pour un autoconstructeur : peinture, pose de plinthes, installation d’accessoires.
-
Attention : Certaines tâches, comme le tirage de joints, demandent un savoir-faire pour un résultat impeccable.
6. Points clés à retenir
-
Clarifiez ce qui est inclus dans votre contrat avec le fabricant.
-
Chez Maitre-Constructeur St-Jacques, certaines finitions sont incluses (cuisine, salle de bain, moulures de base), mais joints, peinture et planchers sont exclus.
-
Certains fabricants proposent des formules « prête-à-finir » où toutes les finitions intérieures sont laissées au client pour réduire les coûts.
Sources:
13. Cuisine et salles de bain
Ces pièces sont traitées à part, car elles regroupent plomberie, ébénisterie, électroménagers, céramique, etc.
En maison préfabriquée, elles sont souvent partiellement installées en usine, mais restent largement personnalisables.
1. Plomberie et appareils sanitaires
-
Inclus de base : toilette, bain, douche, lavabos.
-
Extras possibles : baignoire autoportante, douche en céramique sur mesure, plancher chauffant.
-
À retenir : plus le choix est haut de gamme, plus il y aura de frais supplémentaires.
2. Armoires et comptoirs
-
Allocation budgétaire : une somme fixe (ex. 12 000 $) est prévue pour les armoires de cuisine/salle de bain.
➜ Vous choisissez chez le fournisseur partenaire; tout dépassement est à vos frais. -
Installation : certaines armoires sont posées en usine, d’autres après l’assemblage sur chantier.
-
Comptoirs : standard en stratifié, extras pour quartz/granit, posés par un spécialiste.
3. Finitions et revêtements
-
Céramique : douche standard en acrylique incluse; douche entièrement carrelée ou dosseret en céramique = extra.
-
Planchers chauffants : option à prévoir dès le départ (fils installés avant mortier).
4. Électroménagers
-
Non inclus : cuisinière, frigo, lave-vaisselle, laveuse, sécheuse.
-
Inclus parfois : hotte de cuisine (ex. chez MCSJ, hotte ≥ 375 CFM conforme au Code).
-
Installation : électricien et plombier font les branchements; achat et livraison à votre charge.
5. Budget et personnalisation
-
Choix standard : armoires en mélamine, comptoir stratifié, céramique de base → respect du budget.
-
Choix haut de gamme : comptoirs de pierre, armoires sur mesure, plomberie design → budget plus élevé.
-
Astuce : concentrez vos investissements sur les pièces qui comptent le plus pour vous.
6. Vérifications avant la fin du chantier
-
Testez toute la plomberie : fuites, évacuations.
-
Vérifiez les circuits électriques des électroménagers.
-
Assurez-vous que tous les ajustements sont faits (portes d’armoires, joints de céramique, etc.).
📌 En résumé :
La cuisine et les salles de bain offrent un fort potentiel de personnalisation… et donc de variation de budget. Clarifiez votre allocation, vos inclusions et vos choix dès le départ pour éviter les surprises.
Sources :
14. Revêtements de sol (planchers)
Les revêtements de sol intérieurs (autres que la dalle de béton du sous-sol) comprennent généralement le bois franc, le plancher flottant stratifié, la céramique, le vinyle ou le tapis, selon les pièces et les goûts. Dans de nombreux projets de maisons préfabriquées, ils ne sont pas inclus dans le prix de base et restent à la charge du client, sauf mention contraire. Cette pratique est courante : la maison est livrée prête à recevoir les planchers, mais sans leur fourniture ni leur pose. Cela permet aux clients de choisir leurs matériaux et d’éviter les risques de dommages lors du transport ou de l’assemblage.
Après la peinture et avant l’emménagement, vous devrez donc poser vos planchers : bois franc ou flottant dans les chambres et le salon, céramique dans l’entrée, la cuisine et les salles de bain, etc. Ce travail peut être confié au constructeur ou à un entrepreneur, ou réalisé soi-même : le flottant est accessible aux bricoleurs, le bois franc demande plus d’outillage, et la céramique un minimum d’expertise.
Vérifiez bien les exclusions du contrat : chez St-Jacques, par exemple, les couvre-planchers sont exclus mais disponibles en sous-traitance. Certains constructeurs incluent toutefois un revêtement de base (prélart vinyle) dans certaines pièces.
Budget estimatif :
-
Bois franc : 5 à 10 $/pi² (matériel)
-
Céramique : similaire avec pose
-
Plancher flottant : 2 à 4 $/pi² + sous-couche
Pour une maison de 1 500 pi² hors sous-sol, on parle facilement de 10 000 $ à 20 000 $ selon la qualité et la surface à couvrir.
Lors de la pose, le support doit être propre, sec et nivelé. Vissez le sous-plancher pour éviter les grincements et respectez les consignes du fabricant (acclimatation du bois, colle adaptée au vinyle, membrane de découplage pour la céramique, etc.). Terminez par la pose des quarts-de-rond ou seuils pour un fini impeccable et des joints de dilatation bien dissimulés.
Sources :
15. Aménagements extérieurs
L’aménagement extérieur englobe tout ce qui se trouve autour de la maison et qui n’est pas directement le bâtiment principal, mais qui contribue à la fonctionnalité et à l’esthétique de votre propriété.
Souvent, ces travaux sont réalisés à la toute fin du projet (voire après la prise de possession, au besoin), car le chantier a besoin d’être libre pour la construction. Parmi les principaux éléments extérieurs à prévoir :
-
Balcons, terrasses et escaliers extérieurs : Votre maison préfabriquée aura des portes extérieures (porte d’entrée, porte patio, etc.) souvent situées à une certaine hauteur par rapport au sol fini. Il faut donc construire des marches ou un perron pour accéder à chaque porte. Par exemple, un escalier avant avec une petite galerie, ou un grand patio/terrasse à l’arrière. Certains choisissent du bois traité, du composite, du béton préfabriqué ou coulé, etc. Ce poste peut être modeste (quelques marches en béton préfabriqué) ou substantiel (une terrasse complète de 12’x14’ en bois avec rampe et toit). Assurez-vous que ces structures respectent le Code (garde-corps requis si plus de 60 cm de haut, etc.). Souvent, les autoconstructeurs bâtissent eux-mêmes leur patio après la construction pour économiser.
-
Revêtement extérieur final et gouttières : Si le revêtement extérieur de la maison (brique, vinyle, fibrociment, etc.) n’a pas été entièrement terminé en usine, il sera achevé sur place lors des finitions extérieures. Dans beaucoup de cas de modulaires, les panneaux extérieurs sont déjà en place sur chaque module sauf aux joints – l’équipe vient alors poser les bandes de finition aux coins, calfeutrer, etc. Il faut également poser les gouttières le long du toit pour canaliser les eaux pluviales. Les gouttières sont généralement installées par un spécialiste une fois que tout le revêtement est fini. C’est important pour protéger vos fondations (l’eau doit être dirigée loin de la maison, idéalement vers une surface perméable ou un baril, etc.). Le coût d’installation de gouttières en aluminium est modeste (quelques centaines de dollars typiquement, selon le linéaire) et ça contribue grandement à la durabilité de la maison.
-
Entrée de stationnement : Votre chemin d’accès temporaire doit être transformé en une vraie entrée carrossable et un stationnement. Vous pouvez choisir de simplement ajouter du gravier compacté pour un stationnement en pierre, ou d’investir dans un revêtement plus permanent : de l’asphalte (coût environ 3 à 10 $ du pi² selon épaisseur), ou des pavés autobloquants (plus cher, 10 $+ du pi²), ou du béton. Souvent, on attend quelques mois que le sol se stabilise avant de poser l’asphalte. Le choix dépend de votre budget et de vos préférences. Prévoyez aussi l’emplacement et la forme (assez large pour deux voitures, besoin d’une allée de virage, etc.).
-
Engazonnement et paysagement : Une fois la construction terminée, le terrain aura souffert (sol compacté, terre déplacée). Il faut refaire la mise en forme finale du terrain. Étendez la terre végétale (celle décapée au début, ou de la terre noire rapportée) sur les zones désirées puis procédez au gazon. Deux méthodes : l’ensemencement (moins cher mais plus lent, printemps ou automne de préférence) ou la pose de tourbe en plaques pour un résultat instantané (plus coûteux, ~1,50 $ par pi² posé). N’oubliez pas de bien niveler en gardant une légère pente positive s’éloignant de la maison. Vous pouvez également planter des arbustes, fleurs, haies selon vos goûts. Le paysagement peut être minimal la première année (juste du gazon pour contrôler l’érosion) et s’améliorer au fil du temps pour étaler les coûts.
-
Divers aménagements extérieurs : Pensez aux détails tels que : la boîte aux lettres, le lampadaire ou les lumières extérieures (souvent incluses – ex.: St-Jacques inclut les lumières ext. montrées sur le plan 3D, l’adresse civique visible, éventuellement la clôture si vous en voulez une (pas obligatoire, à voir selon vos besoins, coûts en extra). Si vous êtes en zone rurale, un abri pour le puits et le système de filtration pourrait être nécessaire (ou un regard accessible). Prévoyez aussi l’aménagement des margelles pour vos fenêtres de sous-sol (et installer les couvercles de margelle si requis, pour empêcher accumulation d’eau/neige).
Tout cela constitue la touche finale de votre autoconstruction. Ces postes extérieurs sont souvent exclus des contrats de maisons usinées également (le manufacturier n’inclut pas la galerie, ni le gazon, etc., sauf peut-être une esquisse d’escalier temporaire). C’est donc à vous de les budgéter et de les réaliser. L’avantage est que vous pouvez le faire progressivement. Par exemple, la première année, vous pourriez vous limiter à rendre le terrain sécuritaire et praticable (escaliers aux portes, gravier, gazon) puis ajouter la terrasse de vos rêves un peu plus tard.
Du point de vue financier, les aménagements extérieurs peuvent facilement représenter 5 % à 10 % du budget total de votre projet si on inclut un peu de tout (terrasse, entrée asphaltée, paysagement complet). Ce n’est pas négligeable, mais c’est souvent la partie qui améliore considérablement l’agrément de votre propriété. Ne l’oubliez pas dans vos prévisions de coûts et de temps de travail.
Sources :
16. Extras et imprévus
Malgré la planification, tout projet d’autoconstruction comporte son lot d’imprévus. Il est donc essentiel de prévoir une marge de manœuvre dans votre budget et votre échéancier pour y faire face.
On recommande généralement de réserver environ 10 % à 15 % du budget total pour les dépenses imprévues ou additions de dernière minute.
Cela permet de couvrir, par exemple, une augmentation soudaine du prix des matériaux, des délais supplémentaires, ou des travaux non planifiés.
Parmi les extras fréquents qu’un autoconstructeur peut décider d’ajouter en cours de route (si le budget le permet ou si un besoin s’est révélé):
-
Foyer ou poêle : L’ajout d’un foyer au gaz, au bois ou d’un poêle à bois est un extra populaire pour le cachet et le confort. Non prévu initialement, son installation nécessite un conduit de cheminée, un dégagement au feu, parfois une fondation supplémentaire sous le foyer (s’il est très lourd). C’est tout à fait possible de l’ajouter, mais prévoyez les coûts (plusieurs milliers de dollars facile pour l’appareil et l’installation). Mieux vaut y penser à l’avance pour intégrer la cheminée dans la construction, sinon il faudra percer des trous après coup.
-
Salle de bain au sous-sol : Comme discuté à l’étape 11, on peut très bien emménager sans finir le sous-sol. Cependant, certains choisissent quand même d’installer au moins une salle de bain partielle au sous-sol dès la construction initiale. Par exemple, un toilette et un lavabo fonctionnels, quitte à finir la douche plus tard. Cet extra peut être décidé en cours de construction (si vous voyez que le budget le permet, vous demandez au plombier de tout installer finalement). Assurez-vous simplement que les drains et arrivées étaient prévus (sinon, ce n’est plus un extra mais un gros changement!).
-
Pompe de puisard, adoucisseur, etc. : Selon les conditions du terrain, vous pourriez réaliser qu’il vous faut une pompe d’assèchement (sump pump) dans le sous-sol pour évacuer l’eau du drain français si gravité insuffisante. Ou encore, sur un puits artésien, l’eau peut être très ferreuse ou dure – vous voudrez peut-être installer un adoucisseur d’eau ou un système de filtration/UV pour la rendre potable. Ce sont des équipements supplémentaires qu’il faut acheter et installer, souvent après coup quand on constate le besoin. Prévoyez une enveloppe pour ces éventualités (un système de traitement d’eau peut coûter 1 000 à 3 000 $ selon la complexité).
-
Modifications de dernières minutes : En autoconstruction, on peut décider de changer un matériau en cours de route (par exemple, choisir un meilleur plancher, ajouter des lumières encastrées supplémentaires, etc.). Chaque modification mineure peut coûter quelques centaines de dollars de plus. Ce n’est pas un imprévu au sens strict (plutôt un ajustement volontaire), mais ça gruge le budget si on n’y prend garde. Essayez de limiter les changements en cours de chantier, car cela peut entraîner des retards et coûts additionnels.
En résumé, anticipez l’inattendu : la météo peut causer des délais (une semaine de pluie peut retarder la toiture par exemple), le sol peut réserver des surprises (roche dure imprévue à dynamiter, sol plus mou nécessitant du renfort, etc.), les matériaux peuvent avoir des défauts ou être livrés en retard. Tout cela peut entraîner des dépenses supplémentaires (location prolongée d’outils, achat de matériaux de remplacement, main d’œuvre additionnelle). Il est donc vital d’avoir un coussin financier. De nombreux experts conseillent de toujours garder une réserve pour les imprévus et les dépassements. De même, sur le plan du stress, c’est rassurant de savoir qu’on a une marge de manœuvre.
En autoconstruction, une bonne planification détaillée réduit le nombre d’imprévus, mais n’élimine jamais complètement le risque. Apprêtez-vous à prendre des décisions quotidiennes et à résoudre des petits problèmes rapidement. Si vous avez bien planifié chaque étape (comme ce plan complet le propose), vous aurez une vue d’ensemble claire et serez en mesure de mieux absorber les aléas du projet. Et à la fin, la récompense sera une maison que vous avez fait construire vous-même, en connaissant chaque étape du processus.
Sources :
Conclusion
Ce plan complet d’autoconstruction pour une maison préfabriquée au Québec couvre l’essentiel des étapes à franchir, depuis la préparation financière initiale jusqu’aux finitions finales.
Chaque projet étant unique, certaines étapes peuvent varier ou s’ajouter (par exemple l’étape de conception des plans, l’obtention d’une garantie GCR si vous faites affaire avec un entrepreneur, etc., n’ont pas été détaillées ici mais sont à considérer).
L’important est de respecter l’ordre logique, de vérifier la conformité à chaque phase, et de s’entourer de professionnels certifiés pour les tâches critiques.
Avec du temps, de la rigueur et une bonne dose de passion, votre projet d’autoconstruction deviendra une réalité. Bon chantier !
Sources :
Les renseignements et estimations ci-dessus ont été compilés à partir de diverses ressources spécialisées et de guides pratiques d’autoconstruction au Québec, notamment des conseils de Desjardins, de Banque Nationale, du guide d’autoconstruction de l’APCHQ/Desjardins, ainsi que des informations tirées de sites de constructeurs de maisons préfabriquées (ex.: Pro-Fab, Le Maître Constructeur St-Jacques) et de plateformes de soumissions pour ouvrages résidentiels tels que Soumissionsterrain.ca.
Ces sources confirment les bonnes pratiques, les coûts approximatifs et les points de vigilance à chaque étape, spécifiques au contexte du Québec. Nous n’avons pas rencontré d’informations contradictoires majeures au cours de la recherche ; toutefois, il est toujours recommandé de valider auprès de professionnels locaux (municipalité, arpenteur, ingénieur, etc.) les détails précis de votre projet, car les normes et prix peuvent évoluer en fonction du lieu et du moment. En cas de doute ou de besoin d’accompagnement, n’hésitez pas à consulter des experts pour sécuriser votre projet d’autoconstruction.
Comparez. Simplifiez. Économisez.
Passez de l’idée à la réalité avec Collection Immobilière.
Remplis notre formulaire, en seulement quelques secondes.